Cette communauté du nord de l’Espagne s’enflamme alors que Florencia Baldazo, animatrice passionnée, ainsi que d’autres personnes, se préparent à célébrer le prochain Temps pour la Création.

Si vous habitez près de Medina de Pomar, dans le nord de l’Espagne, il est fort probable que vous ayez déjà vu ou entendu parler de Florencia Baldazo. Quand elle n’est pas en train d’organiser et de promouvoir des événements sur le terrain, vous pouvez entendre sa voix à la radio ou lire un article sur elle dans un journal local.

Depuis des années, l’Animatrice Laudato Si’ Florenica Baldazo incite sa communauté à écouter la voix de la Création. Découvrez comment cette animatrice passionnée enflamme sa communauté en amont du prochain Temps pour la Création. Dans une interview avec le Mouvement Laudato Si’, Florencia partage son histoire alors qu’elle et son Cercle  Laudato Si’ continuent de cheminer sur la voie synodale qu’est la conversion écologique.

Les débuts

MLS : Comment vous êtes-vous engagée dans le Mouvement Laudato Si’ ?

FB: J’ai toujours été très intéressée par la question de l’écologie, et ce depuis qu’elle est devenue un enjeu, dans les années soixante. J’ai toujours suivi les actualités liées au changement climatique, en suivant de près toutes les informations sur l’environnement provenant de publications ecclésiastiques comme « Vida Nueva ». Évidemment, je me suis immédiatement sentie concernée. Quand j’ai découvert l’existence du Mouvement Laudato Si’, j’ai compris que je devais le rejoindre. Je l’ai contacté et je me suis inscrite au programme pour devenir Animateur/Animatrice Laudato Si’

Guider la communauté

MLS : Quand avez-vous commencé à jouer le rôle de guide dans votre communauté ?

FB: J’ai créé un groupe informel avec mes amis bien avant la parution de l’encyclique Laudato Si. Nous sommes originaires de provinces différentes et nous nous réunissions trois fois par an. Nous nous retrouvions pendant 3 jours dans un esprit d’échange dans des maisons, dans des jardins et d’autres lieux de rencontre. Nous étions un petit groupe. Finalement, depuis quelques années, j’ai commencé à m’impliquer dans le Mouvement Laudato Si’. J’ai assisté à des webinaires et à d’autres activités en ligne, j’ai lu et écouté. Mais ensuite, je me suis rendue compte que je devais sortir de chez moi et diffuser le message à la communauté.

En septembre 2021, je me suis présentée au culte du soir, et lorsqu’il s’est terminé, j’ai dit aux paroissiens qu’il était de notre devoir d’agir en faveur de l’environnement. Nous devions faire quelque chose pour Dieu, pour notre Créateur, pour la Création.

Quelques personnes m’ont dit qu’elles voulaient se joindre à nous, et depuis, nous nous réunissons régulièrement. J’ai ensuite entendu parler du Cercle Laudato Si’ local, et nous l’avons rejoint. Nous y avons participé lorsque le pape François a présenté la pétition « Santé de la terre, santé de l’humanité », afin de recueillir des signatures à envoyer à Glasgow pour la COP26. Nous sommes restés debout à la porte de la paroisse et avons obtenu un certain nombre de signatures. Depuis lors, nous nous retrouvons tous les 15 jours.

Semaine Laudato Si’ 

Florencia et son Cercle Laudato Si’ local ont enflammé Medina de Pomar pendant la Semaine Laudato Si’ ! Ils ont mobilisé leur expérience et leur sagesse pour motiver la communauté et planifier un programme extraordinaire, comprenant des concerts, la projection d’un film, des promenades, des discussions, des activités, et bien plus.

« Ce fut une très belle expérience. La participation a été importante, même de la part de personnes qui ne vont généralement pas régulièrement à la messe. J’ai particulièrement aimé le concert, où chaque chanson était dédiée à des choses comme la biodiversité, les oiseaux, l’encyclique… les gens ont vraiment adoré ça. »

Au cours de cette semaine, qui s’est terminée par une eucharistie, la récitation du chapelet et les « fleurs à Marie », les membres de la communauté ont remercié Dieu pour la Création, prié pour avoir la force de la protéger, demandé pardon pour les dégâts causés à notre maison commune et rendu hommage à Marie en tant que Reine et Mère de toute la Création.

Deux sorties ont été organisées, l’une pour visiter le jardin de plantes aromatiques de la mairie et l’autre pour nettoyer les berges de la rivière Trueba. La chorale de la paroisse a également été chargée de préparer des chansons populaires faisant allusion aux différentes créatures de la nature, qui seront interprétées lors d’un récital après la messe.

Le Cercle a également organisé une conférence à la Casa de Cultura pour discuter de l’encyclique Laudato Si’ et du Mouvement, et a diffusé le film documentaire « Une vérité qui dérange » de l’ancien vice-président américain Al Gore.

Temps pour la Création 2022

Florencia et son Cercle se préparent avec enthousiasme pour le Temps pour la Création. Ils organisent deux conférences, l’une sur les espaces naturels de leur région, « Las Merindades », et l’autre sur l’agriculture régénérative. Ils prévoient également un atelier de filage de la laine assuré par les bergers locaux. En outre, ils prieront le chapelet de Laudato Si’ les samedis tout au long du mois. Nous sommes impatients d’entendre parler de ces initiatives, et de bien d’autres encore!

Projets d’avenir:

En plus de célébrer la Semaine Laudato Si’ et le Temps pour la Création, Florencia trouve continuellement des moyens dynamiques de faire la différence. Elle est actuellement en contact avec la délégation de la catéchèse de Saint-Jacques-de-Compostelle pour combiner la catéchèse et l’écologie intégrale. Ils ont réussi à introduire, petit à petit, les enseignements de Laudato Si’ dans le domaine de la catéchèse, et Florencia espère trouver des moyens de collaborer et d’adopter les meilleures pratiques pour enrichir les programmes de catéchèse dans sa région. Son conseil aux personnes qui veulent faire changer les choses dans leur communauté :

 » Elles doivent se renseigner sur le sujet. Ensuite, entamer de petites conversations avec leurs amis et leurs proches, en trouvant des moyens de se connecter à leur environnement naturel. Les choses ont alors tendance à se propager. »

Regardez l’interview (Activez les sous-titres sur YouTube):